La coédition langue↔UNL pour partager la révision entre les langues d'un document multilingue : un concept unificateur
Christian Boitet, Wang-Ju Tsai
Résumé : La coédition d'un texte en langue naturelle et de sa représentation dans une forme interlingue semble le moyen le meilleur et le plus simple de partager la révision du texte vers plusieurs langues. Pour diverses raisons, les graphes UNL sont les meilleurs candidats dans ce contexte. Nous développons un prototype où, dans le scénario avec partage le plus simple, des utilisateurs "naïfs" interagissent directement avec le texte dans leur langue (L0), et indirectement avec le graphe associé pour corriger les erreurs. Le graphe modifié est ensuite envoyé au déconvertisseur UNL-L0 et le résultat est affiché. S'il est satisfaisant, les erreurs étaient probablement dues au graphe et non au déconvertisseur, et le graphe est envoyé aux déconvertisseurs vers d'autres langues. Les versions dans certaines autres langues connues de l'utilisateur peuvent être affichées, de sorte que le partage de l'amélioration soit visible et encourageant. Comme les nouvelles versions sont ajoutées dans le document multilingue original avec des balises et des attributs appropriés, rien n'est jamais perdu, et le travail coopératif sur un même document est rendu possible. Du côté interne, des liaisons sont établies entre des éléments du texte et du graphe en utilisant des ressources largement disponibles comme un dictionnaire L0-anglais, ou mieux L0-UNL, un analyseur morphosyntaxique de L0, et une transformation canonique de graphe UNL à arbre. On peut établir une "meilleure" correspondance entre "l'arbre-UNL+L0" et la "structure MS-L0", une treille, en utilisant le dictionnaire et en cherchant à aligner l'arbre et une trajectoire avec aussi peu que possible de croisements de liaisons. Un but central de cette recherche est de fusionner les approches de la TA par pivot, de la TA interactive, et de la génération multilingue de texte.
Abstract : Coedition of a natural language text and its representation in some interlingual form seems the best and simplest way to share text revision across languages. For various reasons, UNL graphs are the best candidates in this context. We are developing a prototype where, in the simplest sharing scenario, naive users interact directly with the text in their language (L0), and indirectly with the associated graph, to correct errors. The modified graph is then sent to the UNL-L0 deconverter and the result shown. If it is satisfactory, the errors were probably due to the graph, not to the deconverter, and the graph is sent to deconverters in other languages. Versions in some other languages known by the user may be displayed, so that improvement sharing is visible and encouraging. As new versions are added with appropriate tags and attributes in the original multilingual document, nothing is ever lost, and cooperative working on a document is rendered feasible. On the internal side, liaisons are established between elements of the text and the graph by using broadly available resources such as a L0-English or better a L0-UNL dictionary, a morphosyntactic parser of L0, and a canonical graph2tree transformation. Establishing a "best" correspondence between the "UNL-tree+L0" and the "MS-L0 structure", a lattice, may be done using the dictionary and trying to align the tree and the selected trajectory with as few crossing liaisons as possible. A central goal of this research is to merge approaches from pivot MT, interactive MT, and multilingual text authoring.
Mots clés : Partage de révision, représentation interlingue, coédition de texte et de graphe UNL, communication multilingue
Keywords : Revision sharing, interlingual representation, coedition of text & UNL graph, multilingual communication