Voix enfantines, genre et classe sociale : une étude de la fréquence fondamentale
Erwan Pépiot
Résumé : Cette étude porte sur les productions d’enfants francophones francilien•nes âgé•es de 8 à 10 ans, en lecture et en parole semi-spontanée. Deux groupes ont été enregistrés : des élèves d’une école privée favorisée (10 filles et 8 garçons), et des enfants scolarisés dans une école publique défavorisée (8 filles et 10 garçons). La F0 moyenne et la modulation de F0 ont été analysées. Les filles présentent une F0 moyenne significativement plus élevée que les garçons dans les deux écoles. La différence étant légèrement plus marquée chez les enfants de l’école favorisée. Aucune corrélation significative n’a été trouvée entre la taille des locuteur•rices et leur F0 moyenne. La modulation de F0 est significativement plus élevée chez les filles au sein de l’école favorisée, mais très similaire entre les deux genres dans l’école défavorisée. Indépendamment du genre, la modulation de F0 est plus forte chez les enfants issus de milieu favorisé.
Mots clés : sociophonétique,fréquence fondamentale,intonation,genre,classe sociale,voix enfantines,parole enfantine,français parisien